4 février 2014

Cancer: Personne ne parle de ceux qui aident les malades

 A l'occasion de la Journée Mondiale contre le Cancer 2014, Jean-Louis publiait ici son témoignage d'aidant: 


        Je suis un récidiviste, donc ça aide. Il y a 15 ans, j'ai accompagné ma première femme jusqu'à son dernier voyage. A l'époque, je ne savais rien du mot "aidant", ce que suppose d'être l'aidant de son conjoint malade du cancer, et ce que cela pouvait impliquer.

       Quand ma seconde femme a été diagnostiquée du cancer, il y a six mois, je n'ai ressenti aucune peur, j'ai pensé à elle ET à moi, et je me suis immédiatement organisé: organiser avec ma femme son réseau de soutien, organiser MON propre réseau de soutien, organiser ma délégation, surtout ne pas penser que je "saurai" et pourrai tout faire. Non, un aidant ne peut pas tout faire, mais bien organisé, oui, on peut aider son conjoint ET continuer sa vie professionnelle, sa vie de famille, ses activités même réduites.

        Il ne faut pas se leurrer: émotionnellement, le cancer fait peur, il fait peur à celui ou celle qui en est atteint, il fait peur à soi, aux autres, et il faut avoir un réseau solide d'amis mis dans la boucle dès le début pour qu'ils restent avec vous.