Dans la caboche de Kat, quelle tuile!!!
Gâchant une journée qu'elle espérait féconde
Ce qui l'enrageait et la rendait furibonde
Puisque de Facebook, elle n'obtenait aucun secours
Que des câlins, des bizoux et des mamours
Ce qui est agréable quand l'humeur n'est pas à la fête
Mais fort peu suffisant quand on a mal à la tête
Réclamant à grands cris une hache et son bourreau
Afin qu'on l'étêtât illico presto
Elle reçut l'offre d'une tronçonneuse
Qu'une amie compatissante mais d'humeur farceuse
Mettait à sa disposition
En guise d'extrême-onction
Mais elle dût refuser le cadeau
"Mes voisins vont grimper aux rideaux"
Se dit-elle préférant une manœuvre
Plus simple à mettre en œuvre
Plus rapide et surtout moins définitive
Qu'une tronçonneuse, puisqu'elle était rétive
A la moindre tâche de sang ou salissure
Ne voulant aucune éclaboussure
Sur les poupées vaudou non plus
Elle ne jeta pas son dévolu
Puisque de nature trop pragmatique
Les poupées, les incantations, la rendaient sceptique.
Elle alla donc toquer chez sa voisine charmante
Espérant qu'en plus de serviable elle serait prévoyante
Pour pleurer quelque cachet
Quelque potion
Bref une médication
Dont elle aurait le secret
Pour faire taire le lutin
L'endormir tout au moins
Et faire cesser la bamboche
Qu'il faisait dans sa caboche
La voisine gentille était bien pourvue
Elle avait de quoi faire face à l'imprévu
Et fissa dépanna notre amie d'un remède efficace
Afin de rendre le lutin moins loquace
Hélas, hélas, le cachet eut un effet inattendu
Certes, le malin farceur s'était tût
Mais notre amie dopée à la caféine
Son cerveau et le lutin saturés d'endorphines
Elle ne cessait de raconter
Sottises et billevesées
Délivrant mille messages
S’enivrant de son babillage
Elle y passa tant de temps
Que la journée fila à pas de géant
Et que sans même s'en apercevoir
Déjà tombait le soir
"Maudit lutin, s'exclama l'hypocrite
Tu joues avec ma tête, me fais péter une durite
Et des mille choses que j'avais à faire
Je n'en ai fait aucune, quel enfer!!!"
Mais le lutin ne s'en laissa pas conter
Et lui répliqua l'effronté
"Madame la Baronne
Oui, j'ai joué avec vos neurones
Oui, pour cela je plaide coupable
Mais je ne suis point le diable
Puisque sitôt que j'étais endormi
Plutôt que de saouler vos amis
Vous auriez pu abattre votre labeur
Au lieu de rester devant l'ordinateur
Et maintenant que vous m'avez parlé
Et puisque je suis bien réveillé
Je vais à présent recommencer ma danse.
Maudissez plutôt votre insouciance
Qui vous a fait choisir la plaisanterie
Aux tâches ingrates de votre petit nid
Souffrez, Madame, souffrez
Sur votre réseau vous avez chanté?
A moi maintenant de danser!!!"
MORALITE:
Ne donnez pas vie
A vos maladies
Elles s'expriment déjà bien assez
Soignez-vous, décompressez
Mais, de grâce, ne parlez pas
A ceux que vous ne connaissez pas!!!
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